Ils parlent de Tanha
La créatrice
Peintre, puis galeriste, mais aussi fondatrice d’un salon littéraire et philosophique interdit aux hommes appelé Jobart Barjot, cette artiste se lance en 2015 dans l’aventure de l’atelier Tanha Fortement influencée par les seventies et par le monde de l’Art, Armelle Cohen place le bien-être au cœur de son œuvre.
Comment la marque Atelier Tanha est née ?
A la base je suis galeriste, j’ai toujours baigné dans le monde de l’art, donc dans le monde de l’unique et de l’intemporel.
Et pour moi quelque part j’ai toujours été convaincue que quand on a une pièce unique, on se fait du bien car on célèbre ainsi sa différence, son individualité….et de ce fait quelque part on a moins besoin de consommer.
Comment la marque Atelier Tanha est née ?
A la base je suis galeriste, j’ai toujours baigné dans le monde de l’art, donc dans le monde de l’unique et de l’intemporel.
Et pour moi quelque part j’ai toujours été convaincue que quand on a une pièce unique, on se fait du bien car on célèbre ainsi sa différence, son individualité….et de ce fait quelque part on a moins besoin de consommer.
Quelle est la spécificité de votre processus créatif ?
J’adore flâner dans les marchés vintages en Asie mais aussi en France, je suis toujours attirée par la mixité des matières et par les couleurs qui interagissent sur nos émotions. En fait, je suis attirée par l'opulence simplicité !
Pour imaginer une collection je pars toujours d’une œuvre d’art : cette année par exemple pour l’hiver 21/22, je suis partie d’un tableau de Natalia Gontcharova. Le clash des couleurs primaires m’ont inspirée une collection pleine d’énergie positive.
Quelle est la première pièce créée ?
C’était pour une amie, je voulais lui offrir un cadeau spécifique qui lui ressemble : un micro sac qui soit ludique et sexy comme elle.
Pour moi, le sac est le cadeau parfait car c’est l’espace le plus secret et intime qu’une femme peut détenir... d’ailleurs il fait toujours peur aux hommes. Et aujourd'hui encore, chaque sac est fait main, sur commande et en édition limitée !
Quelle est votre approche de la matière ?
Ce qui m’intéresse c’est l’upcycling : j’essaie au maximum de réutiliser des chutes de tissus ou des fins de stock. Ce qui m’intéresse d’une part c’est bien sûr le côté responsable de cette démarche ; pourquoi produire de nouvelles matières alors que certaines ne sont pas utilisées ! D’autre part, j’aime les matières qui ont une histoire et j’aime donc cette idée de pont entre le passé et la modernité, cette idée de transmission finalement. Et puis Antoine Lavoisier, nous l’a appris «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Je suis une élève consciencieuse si je peux.
Pourquoi sur un même site proposez-vous du vegan et de l’exotique ?
Je pense que ce sont toutes les deux des solutions justes avec des avantages et des défauts.
Le vegan tout d’abord car on ne tue pas d’animaux ! C'est une cause qui me touche vraiment, mais c’est une industrie qui reste polluante malgré tout et plus fragile que les peaux exotiques malheureusement.
J’achète mes peaux exotiques que dans des fermes qui respectent la convention commerciale pour le respect de la flore et de la faune sauvage. Les teintures sont végétales. Je trouve aussi de très belles peaux au marché des puces de Saint Ouen .
Ce qui me paraît aussi très important avec les peaux exotiques, c’est leur résistance qui leur permet de se transmettre de génération en génération. Pour moi un accessoire hérité de sa grand-mère a un pouvoir magique comme le témoin d’une féminité en héritage.
Pourquoi créer en plus des sacs des bijoux ?
Ce qui m’intéresse avec le bijou c’est de porter un talisman, un secret. Je souhaite que chacune de mes clientes ressente, lorsqu’elle porte un pendentif ou une bague de la Maison, la relation intime qu’elle tisse avec chacune des pierres fines et avec ce qu’elles racontent. Le veinage de chaque pierre ressemble à une carte géographique de notre propre histoire.
A mes yeux, la relation que nous entretenons avec le bijou est extrêmement importante. La pierre envoie des vibrations comme un véritable ami et nous influence quotidiennement. Elle nous aide, nous énergise et nous apaise.
Mon héroïne est à la frontière entre une amazone viking et Marie-Antoinette. J’aime le punk chic et sophistiqué mais complètement décalé. J’aime les femmes qui ne se cachent pas, qui expriment grâce à leurs accessoires ce qu’elles sont véritablement. J’aime ce qui ne se voit pas partout. J’aime quand une cliente se sent plus forte dès lors qu’elle porte une pièce.
Que faites-vous quand vous ne travaillez pas sur Atelier Tanha ?
Je suis passionnée d’astrologie et de tarologie. Je lis aussi le tarot à des amies ! Le confinement m’a justement permis de travailler mon ressenti en utilisant une certaine forme de connexion. Lire le tarot c’est magique ! C’est pour moi un vrai allié, un guide et un conseiller dans mon évolution intérieure et dans ma vie de tous les jours.
Après je suis aussi grande paresseuse... mais au fond rester à rien faire c’est aussi un processus créatif !
Quel est votre plus beau compliment reçu sur vos créations ?
Le plus beau compliment ce n’est pas forcément à l’oral mais tout simplement de voir ma fille adolescente qui évolue dans un monde de marques et qui pourtant ne décide de porter que mes sacs. Elle s’investit de plus en plus et a repris récemment sa vision de la marque en créant sa propre page sur instagram . Mais tous les compliments me font plaisir sinon, surtout que j’ai des clientes de tout âge !
Quelle était votre passion petite ?
Tout simplement je dessinais déjà des vêtements, des silhouettes, des allures … j’imaginais des collections pour mes fashion weeks imaginaires à la recherche de la tenue idéale et des accessoires les plus justes. Et aujourd’hui, je suis tellement fière et comblée de vivre le rêve de mon enfant intérieur !